LA PIEL QUE HABITO ♔♔♔♔♔

Si j'avais été réalisateur, c'est le genre de film que j'aurais voulu faire. Même si j'aurais peut-être aimé aller encore plus loin que Pedro ALMODOVAR(qui donne quand même quelques indices cachés sur le véritable fond de ses pensées).

Même si je n'ai pas vu tous les films en compétition au dernier festival de Cannes. Je penses que LA PIEL QUE HABITO, aurait mérité la Palme d'or. C'est à mes yeux le meilleur film du réalisateur d'ATTACHE-MOI, TOUT SUR MA MERE, PARLE AVEC ELLE et UNE MAUVAISE EDUCATION(pourtant tous les quatre des chefs-d'oeuvre d'inventivités et d'esthétismes impréssionnants).

Moins l'on en sait sur ce film, mieux cela vaut. Donc il est préférable de ne pas lire la suite, si vous n'avez pas vu le film.

Tout commence avec la découverte d'une femme enfermée dans une chambre par un chirurgien esthétique, qui semble expérimenter une nouvelle peau sur sa personne. Avant d'apprendre, qu'il lui a gréffé le visage de sa femme défunte. Cette femme très belle semble à priori accepter son sort. Sans résistance. L'on ne peut donc pas se convaincre à croire qu'elle puisse être retenue prisonnière. Et pourtant ! La vérité dépasse tout ce que l'on peut imaginer.

C'est à ce même moment, que Pedro Almodovar(qui avait déjà utiliser magnifiquement les flashbacks dans UNE MAUVAISE EDUCATION)décide de nous faire retourner six ans en arrière. Peu de temps après que la fille du chirurgien soit sortie de l'hôpital psychiatrique(qui a mal supporté le suicide de sa mère, très gravement brûlée au visage après un terrible accident de voiture). Et au moment où elle semble avoir un coup de foudre pour un jeune inconnu invité à sa soirée. Qui avant qu'il comprenne ce qui lui arrive et, avec qui il est réellement, va se retrouver accuser de viol. Et pas de chance pour lui, la fille ne se remettra jamais de cet incident. Elle en arrive même à se persuader que c'est son père, qui l'a violée. C'est pour dire la gravité de son état mental. Pas de chance pour cet homme, son père décide de l'enlever et de le retenir prisonnier. Pour finalement décider(après le suicide de sa fille)de lui changer son sexe, pour le punir ? Pas seulement! Et donc petit à petit d'en faire une femme. Cette "créature de rêve"que l'on voyait tout au début enfermée dans une pièce.

Enfin, quelqu'un a osé parler de ce sujet tabou. Et qui en dit long sur ce qui est surement caché. Y'a t'il des hommes, qui sont devenus des femmes ?(et des femmes qui soient devenues des hommes). Apparemment oui! Y'en a-t'il qui le cache ? Surement! C'est ça, qui est le plus grave. Tout comme de leur faire également changer de sexe par la force. Encore fallait-il avoir le courage d'en parler ? Et nous pouvons être sûr, qu'il y en a beaucoup plus qu'on ne croit, qui ont changé de sexe. Ce genre d'opérations doit exister déjà depuis longtemps. Et notamment dans le milieu du cinéma. Il faudrait être aveugle pour ne pas l'avoir remarqué. Reste à savoir, si ceux qui sont à l'origine de ce genre d'opérations sont bien humains. Pas si sûr! Ils sont peut-être "nos créateurs"intermédiaires(ou tout simplement des esclavagistes aux puissances supérieures). Ceux qui nous ont donné l'apparence que l'on a aujourd'hui. Et qui ont donc décidé de choisir "le sexe"d'un tel ou un tel. La scéne où l'on voit la femme du chirurgien découvrir son visage brûlé est du reste très proche d'un visage d'un extra-terrestre. Il faut donc y voir une forme d'indice réel, pour mieux comprendre, qui pourrait être qui.

Dans tout ça, les plus pointus et concentrès pourront être méfiants vis à vis du réalisateur espagnol, qui pourrait servir les plus vicieux, qui trouveraient par la même occasion, un moyen de mieux se protéger. Avec entre autre cette histoire de faux viol(qui dans la vraie vie aurait pu être un vrai). Et protéger par un témoignage inspiré de ce film. Tout comme dans ATTACHE-MOI, où la femme enlevée et retenue prisonnière tombe amoureuse de son kidnappeur. Ou encore dans PARLE AVEC ELLE, où un aide-soignant fait l'amour à une femme dans le coma. Et qui par la même occasion la réveille, en la mettant enceinte. Pedro ALMODOVAR va très loin. Et inévitablement cela peut gêner. Car à chaque fois, cela peut-être mal exploité. Cela n'empêche pas d'y reconnaître l'exceptionnelle qualité de ces films.