samedi 15 janvier 2011

BLACK SWAN ✪✪✪


 PHOTO - Black Swan : Natalie Portman angélique sur un nouveau poster


Ma critique
Avant tout, il faut certainement connaître la danse et surtout les ballets pour mieux comprendre ce film, sur l'histoire d'une danseuse-étoile choisie pour interpréter la star du classique des classiques, LE LAC DES CYGNES.

BLACK SWAN semble nous persuader que pour mieux danser, il faut également savoir ressentir le personnage. Donc s'imprégner du rôle. Içi DOUBLEMENT plus difficile, puisqu'il s'agit d'interpréter deux contraires, le cygne blanc(symbole de la pureté)et le cygne noir(le côté obscur de l'âme). En quelque sorte le Dr Jekyll et Mr Hyde du féminin. Et c'est cette imprégnation qui va nous être décrite tout au long du film. On y verra donc une femme qui se "sert"de ses propres démons pour être plus crédible. A l'arrivée, le spectateur doit différencier systématiquement le réel et l'imaginaire de cette femme pour ne pas perdre pied. Chose qui est bien-sûr très difficile. D'autant plus, qu'on en arrive même à douter qu'elle danse réellement sur scène. Tellement on est bombardé d'images vécues de son imaginaire(facilement identifiable à de la folie). Est-ce elle, l'original, son double qui danse sur scène ? On ne sait plus. Et finalement l'on se résigne à être convaincu que ce n'est pas le plus important.

Si le résultat semble impressionnant, il n'empêche, on a du mal à apercevoir cette fameuse imprégnation sur scène. D'autant plus, qu'on ne voit pas le spectacle dans son intégralité. Les moins passionnés et les plus difficiles peuvent même estimer que ce genre de danse n'est même pas acceptable à regarder. D'où la réelle difficulté d'accepter l'enthousiasme et surtout les applaudissements des autres. Bien-sûr, passée cette épreuve on peut aussi être amené à s'intéresser aux ballets, voire à les aimer. Mais je ne vous garantis rien...Et ce qui explique aussi pourquoi les cinémas gaumont-pathé organisateurs de cette avant-première proposeront d'içi quelques semaines trois ballets du bolchoi en direct de Moscou dans leurs salles.

Le film de Darren ARONOFSKY permet aussi de mettre en évidence l'interprétation et la compréhension des rêves ou cauchemars des uns et des autres. Et c'est certainement là que le bât blesse, compte-tenu qu'il faut savoir faire la différence entre des rêves manipulateurs et prémonitoires. Donc savoir ce qui est possible ou pas. Et à moins de croire en l'existence d'un monde parallèle où se réalise ces "rêves"bizarres, je ne vois pas comment ils peuvent être crédibles. Je prendrais comme exemple l'un des miens, dans lequel Diego MARADONNA pourtant fidéle à l'ARGENTINE, devenait le sélectionneur de l'équipe de FRANCE et, dans lequel il décidait de me sélectionner. Alors qu'au moment du rêve j'avais 39 ans. Est-ce quelquechose qui aurait dû arriver, si l'on n'avait pas changer mon destin ? Est-ce réel dans un autre monde ? Ou est-ce la création d'intelligences ou non-inteligences cachées ?

Dans BLACK SWAN, la danseuse(alors encore inconnue)rêve qu'elle va être la prochaine star du LAC DES CYGNES. Et à force de nous montrer son éventuelle folie, on ne sait en fin de compte pas vraiment, si ce que l'on voit, est son rêve ou la réalité. Et celà jusqu'à la fin. Malheureusement ce genre d'interrogations sembent devenir trop fréquents dans nombreux films(HADEWIJCH-SHUTTER- ISLAND-INCEPTION...). A croire, que tous les personnages des films rêvent. Chaque film pourraît être effectivement un rêve. Comme notre propre vie. Mais cela n'empêche pas de croire, que cela repésente une porte de sortie vers l'absurde et la manipulation indigeste et inacceptable. Un raccourci qui expliquerait l'art et comprendrait les artistes. Une sorte de non-sens. D'autant plus que les artistes(qui ne contrôlent peut-être plus leurs oeuvres)n'expliquent rien du tout. Ce rôle revenant inévitablement aux spectateurs(et pas aux critiques, compte-tenu que ces derniers se sentent obligés de ne rien dévoiler du contenu de l'oeuvre, quand bien-sûr cela les arrangent). Une autre façon de faire du cinéma.

Pas étonnant donc de constater, que les personnages autour de cette danseuse-étoile ne semblent pas totalement réels. Si sa mère n'est certainement que le reflet de son conditionnement(ou de sa folie), elle représente assez bien le rôle de ceux et celles qui nous côtoient quotidiennement. La plupart du temps des défaitistes, qui semblent être programmés et utlisés(voire forcés) pour nous faire douter et même nous discréditer, quand ce n'est pas pour nous empêcher d'accomplir nos rêves(une autre catégorie de rêves), se retrouvent indéniablement sur notre route.
Peut-on donc sérieusement imaginer que les personnes qui nous entourent ne sont pas réelles ? La question se pose inévitablement. Reste à savoir si c'est notre propre imagination qui les créont ou si au contraire elles ne seraient pas la création d'entités manipulatrices extérieures.

Quant à nos éventuels doubles qui voudraient prendre notre place. Sont-ils le reflet de notre imagination ?

Ou au contraire bien réels, incontrôlables(certainement pas pour tout le monde) et dangereux ?

Et en fin de compte, BLACK SWAN et Darren ARONOFSKY ne servent-ils pas ceux qui veulent continuer à nous manipuler?



Black Swan
© Twentieth Century Fox France

Black Swan Black Swan
© Twentieth Century Fox France

Black Swan
© Twentieth Century Fox France

Black Swan
© Twentieth Century Fox France

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