De très belles scènes, mais un film sans une vraie finalité.
Il s'agit avant tout d'un portrait d'une famille sur deux à trois mois. Avec son lot de disputes et de réconciliations. Qui laisse ses personnages dans l'incertitude, et même pour certains, avec leurs problèmes, notamment les seconds rôles. Globalement l'on ne sait pas qui va faire quoi après. Et ce qu'ils vont devenir(ce qui constitue un goût d'inachevé). La dernière parole de ce film étant symbolique à ce niveau, lorsqu'Antoine, le personnage principal incarné par Eric CARAVACA(dans probablement son meilleur rôle), finit par dire, "qu'il ira peut-être à la messe le dimanche matin".
L'intérêt de ce film, c'est aussi d'avoir tenté de montrer comment des gens pouvaient devenir du jour au lendemain croyants, à partir de petites réunions de groupes. Seulement voilà, les scènes censées convaincre le personnage et donc les spectateurs, ne sont pas spécialement convaincantes(elles sont sans artifices et en fin de compte très françaises). A ce niveau, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Et du reste, Antoine est le seul personnage au départ non-croyant, qui arrive à être touché et ému par ce qu'il a entendu. Mais il faut reconnaître, qu'au regard de sa situation(un avocat accompli), il n'a pas vraiment de gros problèmes à régler(à l'exception d'un frère jaloux et violent. Et d'un fils qui pourraît être mal influencé par un certain entourage). D'où la réelle difficulté à bien le cerner.
Pourtant, la plupart des scènes sont vraiment étonnamment excellentes. Et posent de bonnes questions. Notamment lorsqu'Antoine, découvre les goûts musicaux de son fils(qui est devenu fan d'ignobles rappeurs, sous prétexte qu'ils sont à la mode)ou alors, lorsqu'il n'a pas la volonté de répondre à son frère, lorsque ce dernier lui met une baffe.
D'où l'impression d'un énorme gâchis. C'est le moins que l'on puisse dire.
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