Ce portrait d'une jeune étudiante slovène qui se prostitue pour se payer l'appartement de ses rêves et gagner son indépendance(soit le désir et la vie de beaucoup d'étudiantes européennes), est un vrai bol d'oxygène pour le cinéma et les spectateurs, malgré la dureté du sujet. Et malgré un inévitable pessimisme, qui casse le rêve de chacun, qui souhaite vivre la belle vie. Il en a donc encore plus de mérite.
Mais peut-on s'en contenter ? Peut-on se contenter de vivre une vie normale ? Pas si sûr. Même si SLOVENIAN FILM est un film, qui fait plaisir à voir. Le sujet est passionnant, l'interprétation et la mise en scène sont excellentes, malgré une erreur(lorsque notamment le réalisateur choisit de montrer coup sur coup, une scène qui voit l'ancien ami de la jeune étudiante apprendre à son père qu'elle se prostitue(qui ne se sent pas obligé de le croire), suivi de la scène qui voit le meilleur ami de son père découvrir par hasard qu'elle est la prostituée qu'il attend). Un enchaînement de coincidences de toute évidence trop gros, qui affaiblit considérablement cette oeuvre, à qui l'on pourra reprocher également de manquer d'envergure et de surprises. Mais qui semble néanmoins être le reflet de beaucoup de femmes de notre époque(et... des autres).
Le meilleur du cinéma européen, qui n'est pas sans rappeler la qualité et l'atmosphère des meilleurs films du cinéma américain indépendant.
Quant aux clients des prostituées(trop faibles, mal conditionnés, trop naifs et vraiment stupides(voire malades), j'espère sincèrement qu'ils comprendront enfin qui, ils font réellement travailler et, enrichissent.
Le film montre avec intelligence, comment il est en effet quasiment impossible pour ces femmes, de résister à la pression des réseaux de proxènètes, prêts à tout pour contrôler leurs territoires et s'enrichir. Des esclavagistes en puissance, qui doivent être sans contestation possible, au minimum poursuivis pour crimes contre l'humanité. Et très sévèrement condamnés.
D'autant plus, qu'il apparaît très clairement qu'ils menacent de mort ces femmes(voire les familles), au cas où elles ne se prostitueraient pas. Les clients(parfois eux-aussi forcés, avant d'en arriver dans des cas à se travestir pour eux-même se prostituer)étant alors considérés comme des sauveurs.
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