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Un film utile et intéressant, mais d'apparence un peu vieillot. On a vraiment l'impression de voir un film des années 30-40. Alors que l'histoire se situe fin des années 60(d'où également le rapprochement avec Et l'homme créa la femme de Frank Oz). Ce qui peut du reste en faire son charme.
Quoiqu'il en soit Miranda Richardson est vraiment impressionnante dans le rôle d'une femme ministre. Quelle prestation !
Et Sally Hawkins toujours aussi sympathique à l'écran.
Ce film anglais censé revendiquer l'égalité des sexes et, des salaires semble tout de même un peu manipulateur, voire à la fin, même un peu trompeur. Puisqu'on pourraît croire que cette égalité des salaires a bien eu lieu. Alors que c'est encore aujourd'hui, l'une des revendications majeures des femmes. Même si dans certains secteurs, cela parait difficile à croire. Compte-tenu, qu'elles peuvent assez souvent commander. Voire même être en surnombre.
Et comme dans une majorité de films, ce film donne le sentiment de laisser des indices conscients ou inconscients, pour tenter de nous faire réfléchir autrement. D'où l'intérêt de les regarder.
Car en réalité, l'on se demande vraiment lesquelles de ces femmes sont les plus à plaindre.
Les ouvrières, qui dans ce film, ne semblent pas souffrir du tout, bien au contraire((d'où le manque de gravité et de sérieux de ce film). Elles sont même encadrées par le plus gentil des chefs qu'il soit. Et qui néanmoins protestent au près de la direction de Ford, pour qu'on leur remmette le statut d'ouvrières qualifiées et, bien-sûr un salaire identique ou proche de celui des hommes, qui ne font tout de même pas tout à fait la même chose.
Ou bien la femme d'un cadre, qui doit se résigner à accepter de vivre au crochet de son mari par obligation, alors qu'ellle est très cultivée et diplômée. Une femme résignée et abattue par sa triste vie interprétée par la très appréciée et trop rare Rosamund Pike qui semble jouer plus vraie que nature ce rôle qui lui va comme un gant. De toute évidence, une sorte de confiscation symbolique de l'intelligence et de l'élégance, qui voit trop souvent la mise à l'écart des plus intelligents et des plus beaux pour laisser la place aux moins bons ou moins beaux, ce qui en dit long sur ce qui a été (est) réellement caché.
Et même si les femmes vivent en moyenne 7 ans de plus que les hommes, ce qui n'est pas rien tout de même. Et doit-être pris en compte. Il apparaît clairement, que si elles avaient à choisir. Je pense qu'elles choisiraient en majorité, les tâches les moins pénibles. Et préféreraient certainement être dans la situation de la femme du cadre(qui soutient ironiquement le mouvement féministe de ces ouvrières).
Outre l'absence d'une réelle gravité, l'on pourra également déplorer l'allure robotisée de ces femmes sur le chemin de la révolte et de la libération. A coup-sûr, une manière de nous faire penser à l'inimaginable, ou de ce que l'on nous a fait oublier, qui justifierait paradoxalement l'attitude d'un certain nombre d'hommes(Même si dans ce film, il y en a quelqu'uns qui font vraiment honneur à l'humanité). Ce qui en limite indéniablement sa portée et, certainement son efficacité.
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